La prostitution est une
activité dont la base est l'échange du sexe pour de l'argent..On
peut s'étonner que la prostitution soit considérée par certains comme un crime
dans la mesure où les deux partenaires sont consentants et que " la
prestation" ne donne lieu à aucune violence.
La prostitution serait un crime, mais elle est légale dans la plupart
des pays, et dans les pays où elle est illégale, elle se pratique
A la base du mépris et de
l'opprobre autour de la prostitution, il y a des raisons
morales et religieuses.
Cette activité qui passe à tort pour le plus vieux métier du
monde, n'est jamais véritablement interdite ni véritablement
légale. Elle profite en réalité d'un vide qui est
précisément la porte ouverte à tous les travers.
La prostitution n'étant pas réglementée comme les autres
activités commerciales, elle donne lieu à tous les abus. La
prostituée peut être à la merci d'un proxénète qui la
protège et qui vit son travail. Elle peut être amenée à
travailler dans le rue, dans les hôtels en se faisant
rançonner par des employés ou certains membres de la police selon
leur bon vouloir. Tout cela amène des troubles et des
nuisances que les autorités sont amenées à limiter ou à
combattre.
Dans tout cela c'est la prostituée seule qui travaille en
livrant son corps, et tous ceux qui d'une manière ou d'une
autre profitent de son travail, sont des parasites proxénètes.
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couramment.
En certaines régions de l'Inde elle est dans la tradition
même pour les filles de six ans, et partout ailleurs elle se
pratique sous l'épais manteau de l'hypocrisie sociale ou
religieuse.
Cette activité est légale ou largement tolérée quand elle se
fait sans atteinte physique, sans viol ou sans manquement
au respect de la volonté des participants. Ce principe est
le même pour toute activité dans toutes les sociétés.
Pour condamner la prostitution, il faut considérer la femme
comme victime dominée et soumise au désir d'un homme qui
dispose se son corps. C'est une condamnation de principe car
dans toutes les relations de patron-employé, il y a une
personne qui commande et qui attend une tâche en échange
d'un salaire. C'est ainsi que des hommes et des femmes par
le travail salarié légal, accomplissent les tâches les plus
aliénantes et les plus difficiles qui mettent en danger leur
santé ou qui leur fait courir chaque jour un risque mortel,
prévisible et évalué. Beaucoup dans certaines activités qui
ne meurent pas du fait de leur exposition à des risques ou
qui n'en sortent pas mutilés voient leur espérance de vie
limitée. |
Ce sont souvent ceux et celles qui ont les travaux les plus durs
qui ont les salaires les plus bas. Il ne viendrait à l'idée de
personne de considérer que la condition salariale est criminelle.
S'il y a une contrainte, c'est la nécessité de s'assurer un revenu
indispensable pour vivre dans notre société.
De ce
point de vue, la prostituées est une travailleuse du sexe qui met
son corps à la disposition d'un homme qui l'a payée de la même façon
que le plongeur, le spécialiste qui travaille dans une centrale
nucléaire, le soldat de métier... et le policier. Tous ces gens
pratiquent un métier qu'ils aiment ou qu'ils n'aiment pas et ont les
mêmes motivations en tout cas que tout salarié.
Les prostituées et les escorte girls font souvent des tentatives de
suicide ; mais nous savons que dans de grandes entreprises, des
ouvriers et des cadres se suicident. La prostitution n'a pas le
monopole de ces drames.
Le suicide des prostitués a sa spécificité. Pour une bonne part, il
est dû aux conditions d'exclusion qui leur sont faites avec la
déconsidération qu'elles ont de ce fait d'elles-mêmes. Souvent elles
ont rompu avec le famille ou exercent ce métier à l'insu de leurs
proches et de leurs enfants si elles en ont. On n'est pas prostituée
de mère en fille. La prostituée appartient souvent à un milieu
social dans lequel cette profession ne va pas de soi. Les proches ne
sont pas fiers d'une fille, d'une sœur ou d'une mère prostituée. La
prostituée trouve la première exclusion dans sa propre famille
souvent.
Certaines prostituées ont été des sans-abris et la prostitution leur
a permis d'en sortir ; certaines retournent à la situation de sans
abri parce qu'elles sont atteintes d'une maladie qui ne leur permet
plus de pratiquer leur profession.
Les statistiques veulent nous faire croire que la prostituée a
souvent vécu un abus sexuel dans son enfance. Les faits nous
montrent bien que l'inceste est présent dans tous les milieux
sociaux et que toutes les filles qui ont été victimes d'abus,
souvent de la part d'un proche, ne font pas des prostituées.
Suite
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