Sur le sujet de la santé publique, malgré toutes les restrictions
budgétaires, la couverture sanitaire est assurée. Les travers de la
surconsommation et de l'automédication qu'on signale sans jamais
sérieusement les corriger, restent un problème auquel les autorités
responsables ne s'attaquent pas vraiment. On accuse les lobbies mais on
ne fait pas grand chose pour contrôler et limiter leur influence.
Pour ce qui concerne les adolescents, il y a beaucoup à faire pour
la vigilance et l'information.
Est-ce que les jeunes ont un accès libre et confidentiel avec le
pédiatre ou le médecin scolaire?
Est-ce que le jeune peut consulter le médecin de famille dans une
relation de médecin à patient dans les moments où l'adolescent ou la
jeune fille pubère a besoin de se confier ou de s'informer?
A l'âge où le jeune a une vie privée, il doit être en mesure de voir le
médecin quand il en a besoin et de se sentir à l'aise avec lui sans
la médiation des parents.
L'éducation sexuelle qui se fait dans les établissements scolaires, ne
semble pas adaptée à la situation des jeunes face à la contraception et
aux risques des maladies sexuellement transmissibles . Beaucoup de parents ne prennent
pas conscience que les enfants ont un besoin de vie personnelle. Les
adultes sont généralement assez cultivés pour se documenter et se tenir
à jour avec discernement des bonnes pratiques pour la santé, il n'en est
pas pour les jeunes qui ont besoin d'une assistance et d'une relation
confiante à provoquer le dialogue et à mettre sur la table les
interrogations "seul à seul" avec un praticien compétent.
Mais à l'occasion d'une consultation médicale, c'est aussi au
médecin à faciliter la communication avec l'adolescent. Une
infirmière qui fait un soin courant ou qui prend simplement une
tenson artérielle, peut amener le jeune homme ou la jeune fille à
aborder un sujet intime avec la même facilité qu'elle aborderait le
sujet du tabac, de l'alcool ou d'une drogue interdite. Elle est dans
cette situation, mieux placée que les parents.
Les jeunes ont leur première relation sexuelle bien avant de
s'interroger sur les risques et les protections en rapport avec les
maladies sexuellement transmissibles.
Mais d'une manière plus générale, la facilité de la parole avec une
autorité médicale aiderait à déceler plus tôt les problèmes de vue,
de l'hygiène bucco dentaire, et de la plupart des cancers.
La prévention et le dépistage précoce sont les meilleurs instruments
de la santé publique.
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