L'utilitarisme de la mentalité occidentale  fait qu'on vise avant tout à trouver dans les postures du Yoga des exercices spécifiquement voués à tel ou tel organe.
Contrairement au massage, à l'acupuncture ou à la kinésithérapie qui trouvent leurs effets dans le toucher d'un praticien, ici c'est la posture qui sollicite l'organe ou le muscle. Dans la vraie pratique du yoga, le sage agit sur lui-même par la concentration  spirituelle que seule un longue pratique permet d'acquérir.
Ici le Yoga est le prolongement pratique naturel d'une démarche spirituelle, là il n'est souvent qu'un  exercice physique rigoureusement exécuté pour fortifier, discipliner et assouplir un muscle ou garder la ligne selon la préoccupation du temps occidental.
On voit bien que ces exercices qui sollicitent le corps, exigent un bon état des organes et une grande souplesse des articulations. Ils vont aussi avec une grande sobriété qui préserve les mouvements du corps de tout embarras adipeux.

C'est ainsi que le yoga ne peut se pratiquer que si dans tous les aspects de sa vie, l'adepte suit la ligne de crête d'une diététique attentive, d'un bon équilibre entre les temps de repos, de sommeil de veille, en accord avec une activité professionnelle et de relation.. Pas d'alcool, pas de drogue ; la seule stimulation est trouvée dans l'exercice spirituel essentiel à cette pratique.
Il arrive alors que la bonne hygiène de vie qui est un préalable à toute étude spirituelle amène à la pratique du yoga sur le chemin d'une nouvelle spiritualité. L'effet immédiat sera un mieux-être et un meilleur accord avec soi-même et avec les autres.

Cette force tranquille qui rayonne de ceux qui pratiquent avec esprit, cœur et corps le yoga,  est bienvenue dans les rapports humains que ce soit dans la vie personnelle, familiale ou sociale.