La prostitution... suite
Il reste que la prostitution des femmes est le fait de la suprématie masculine et de la monétisation du corps de la femme.
Les prostituées se battent pour obtenir qu'on cesse de stigmatiser ce qu'elles considèrent
comme une profession et elles demandent la protection des lois pour leur activité au même titre que les autres professions.
Elles sont de plus en plus
rarement sous la domination d'un maquereau et elles voudraient la seule protection de la loi.
Cela n'empêche pas que dans la diversité, prostitution de rue, de bordel, de massage, d'escorte, de striptease, dancing, sexe par téléphone, pornographie
vidéo, prostitution de tourisme ... il y ait une industrie du sexe dont nos sociétés tirent grand profit.
Si on parle de filles vendues, d'agression sexuelle, de maisons closes où des filles violées sont retenues prisonnières, on n'a plus
affaire à la prostitution proprement dite, mais à des violences et des abus qu'on pourrait rencontrer et qu'on rencontre effectivement en certains
lieux pour d'autres activités. Ce sont des conditions esclavagistes qui ne sont pas normalement dans le contrat de la prostitution et ne doivent pas lui être imputées.
La prostitution forcée est un crime . La prostitution des enfants est un crime comme le travail forcé des enfants.
Une prostituée, est-elle victime d'une condition sociale qui la prédétermine à choisir cette profession ?
Dans les pays et les groupes sociaux où la misère est notable, qui oblige chacun dès le plus jeune âge à se débrouiller pour manger et avoir un gîte,
la prostitution est pour les filles le moyen le plus pacifique de subsister. Elles ne volent personne, elles n'ont aucun pouvoir de violence ou de nuisance
d'aucune sorte. Bien au contraire, elles sont exposées aux viols, à l'agression physique ou avec arme de la part de certains de leurs clients. Elles sont victimes
d'un chantage de la part des autorités de police car elles n'ont aucune garantie de leurs droits et on leur fait comprendre qu'elles sont simplement tolérées.
Dans les sociétés plus riches, il y a beaucoup de prostituées qui ont choisi cette activité, non pas par une vocation particulière, mais comme un métier qui peut
assurer l'aisance matérielle dans une activité indépendante qu'elle pensent pouvoir abandonner à tout moment. Ces femmes ne veulent pas qu'on les plaignent car
elles affirment pratiquer un métier choisi qui n'est pas plus dégradant qu'un autre et qui leur assure l'indépendance.
Beaucoup veulent à un certain moment échapper à cette activité, mais on
sait bien qu'il n'est pas facile de changer de profession parce que le marché de l'emploi
est restreint à moins de pouvoir s'accorder un long temps de chômage et d'avoir une compétence pour une nouvelle activité. Il en est de même pour tous les travailleurs.
Redisons ce qui doit être redit
Les prostituées et les escorte-girls font souvent des tentatives de suicide. Cela est dû aux conditions d'exclusion qui leur sont faites et la déconsidération
qu'elles en ont d'elles-mêmes. Souvent elles ont rompu avec le famille ou exercent ce métier à l'insu de leurs proches et de leurs enfants si elles en ont.
Mais nous savons que dans les" métiers nobles "de cadres d'entreprise privée ou d'état, on a un taux de suicide élevé.
Certaines prostituées ont été des sans-abris et la prostitution leur a permis de s'en sortir ; certaines retournent à la situation de sans abri parce qu'elles sont atteintes
d'une maladie qui ne leur permet plus de pratiquer leur profession.
Les statistiques veulent nous faire croire que la prostituée a souvent vécu un abus sexuel dans son enfance.
Les faits nous montrent bien que l'inceste est présent dans tous les milieux sociaux et que toutes les filles qui ont été victimes d'abus souvent de la part d'un proche, ne font pas des prostituées.
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